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Cent mille milliards de poèmes
Le vieux marin breton de tabac prit sa prise
pour consommer un thé puis des petits gâteaux
il se penche et alors à sa grande surprise
des narcisses on cueille ou bien on est des veaux
Il déplore il déplore une telle mainmise
les gauchos dans la plaine agitaient leurs drapeaux
nous regrettions un peu ce tas de marchandise
quand les grêlons fin mars mitraillent les bateaux
Le brave a beau crier ah cré nom saperlotte
le lâche peut arguer de sa mine pâlotte
lorsqu'il voit la gadoue il cherche le purin
Barde que tu me plais toujours tu soliloques
on transporte et le marbre et débris et défroques
toute chose pourtant doit avoir une fin
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