|
Cent mille milliards de poèmes
Le marbre pour l'acide est une friandise
pour du fin fond du nez exciter les arceaux
sur l'antique bahut il choisit sa cerise
et fermentent de même et les cuirs et les peaux
L'un et l'autre a raison non la foule insoumise
le vulgaire s'entête à vouloir des vers beaux
le gourmet en salade avale sa cytise
à tous n'est pas donné d'aimer les chocs verbaux
La Grèce de Platon à coup sûr n'est point sotte
gratter le parchemin deviendra sa marotte
les croque-morts sont là pour se mettre au turbin
Enfin on vend de tout homards et salicoques
comptant tes abattis lecteur tu te disloques
mais rien ne vaut grillé le morceau de boudin
|