Cent mille milliards de poèmes
Quand l'un avecque l'autre aussitôt sympathise
pour consommer un thé puis des petits gâteaux
la critique lucide aperçoit ce qu'il vise
il ne trouve aussi sec qu'un sac de vieux fayots
Je me souviens encor de cette heure exeuquise
qui se plaît à flouer de pauvres provinciaux
nous regrettions un peu ce tas de marchandise
lorsqu'on voyait au loin flamber les arbrisseaux
L'esprit souffle et resouffle au-dessus de la botte
on sale le requin on fume à l'échalotte
les croque-morts sont là pour se mettre au turbin
Barde que tu me plais toujours tu soliloques
tu me stupéfies plus que tous les ventriloques
toute chose pourtant doit avoir une fin
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