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Cent mille milliards de poèmes
Le roi de la pampa retourne sa chemise
lorsque le marbrier astique nos tombeaux
le chauffeur indigène attendait dans la brise
il chantait tout de même oui mais il chantait faux
Et pourtant c'était lui le frère de feintise
on prépare la route aux pensers sépulcraux
nous avions aussi froids que nus sur la banquise
lorsque pour nous distraire y plantions nos tréteaux
L'esprit souffle et resouffle au-dessus de la botte
une langue suffit pour emplir sa cagnotte
lorsqu'on revient au port en essuyant un grain
On regrette à la fin les agrestes bicoques
exaltent l'espagnol les oreilles baroques
toute chose pourtant doit avoir une fin
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