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Cent mille milliards de poèmes
Le roi de la pampa retourne sa chemise
pour la mettre à sécher aux cornes des taureaux
sur l'antique bahut il choisit sa cerise
il ne trouve aussi sec qu'un sac de vieux fayots
On était bien surpris par cette plaine grise
qui se plaît à flouer de pauvres provinciaux
un audacieux baron empoche toute accise
à tous n'est pas donné d'aimer les chocs verbaux
Le brave a beau crier ah cré nom saperlotte
on comptait les esprits acérés à la hotte
il voudra retrouver le germe adultérin
Enfin on vend de tout homards et salicoques
exaltent l'espagnol les oreilles baroques
le métromane à force incarne le devin
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