Cent mille milliards de poèmes
Lorsque tout est fini lorsque l'on agonise
lorsque le marbrier astique nos tombeaux
le chauffeur indigène attendait dans la brise
il chantait tout de même oui mais il chantait faux
Le cheval Parthénon frissonnait sous la bise
on prépare la route aux pensers sépulcraux
l'un et l'autre ont raison non la foule imprécise
lorsqu'on voyait au loin flamber les arbrisseaux
L'esprit souffle et resouffle au-dessus de la botte
le touriste à Florence ignoble charibotte
lorsqu'on revient au port en essuyant un grain
L'Amérique du Sud séduit les équivoques
on transporte et le marbre et débris et défroques
l'écu de vair ou d'or ne dure qu'un matin
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