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Cent mille milliards de poèmes
Lorsqu'un jour exalté l'aède prosaïse
d'aucuns par dessus tout prisent les escargots
sur l'antique bahut il choisit sa cerise
elle soufflait bien fort par dessus les côteaux
L'un et l'autre a raison non la foule insoumise
le vulgaire s'entête à vouloir des vers beaux
d'une étrusque inscription la pierre était incise
lorsque pour nous distraire y plantions nos tréteaux
Du Gange au Malabar le lord anglais zozotte
une langue suffit pour emplir sa cagnotte
le chemin vicinal se nourrit de crottin
L'Amérique du Sud séduit les équivoques
les Indes ont assez sans ça de pendeloques
si l'Europe le veut l'Europe ou son destin
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