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Cent mille milliards de poèmes
Lorsqu'un jour exalté l'aède prosaïse
pour du fin fond du nez exciter les arceaux
sur la place un forain de feu se gargarise
on espère toujours être de vrais normaux
Et pourtant c'était lui le frère de feintise
d'où Galilée jadis jeta ses petits pots
un audacieux baron empoche toute accise
l'enfant pur aux yeux bleus aime les berlingots
Le loup est amateur de coq et de cocotte
le chat fait un festin de têtes de linotte
les croque-morts sont là pour se mettre au turbin
Frère je te comprends si parfois tu débloques
frère je t'absoudrai si tu m'emberlucoques
l'écu de vair ou d'or ne dure qu'un matin
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