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Cent mille milliards de poèmes
Le vieux marin breton de tabac prit sa prise
pour consommer un thé puis des petits gâteaux
la critique lucide aperçoit ce qu'il vise
il chantait tout de même oui mais il chantait faux
Le cheval Parthénon frissonnait sous la bise
quand se carbonisait la fureur des châteaux
de la mort on vous greffe une orde bâtardise
à tous n'est pas donné d'aimer les chocs verbaux
Le loup est amateur de coq et de cocotte
on comptait les esprits acérés à la hotte
le colonel s'éponge un blason dans la main
L'Amérique du Sud séduit les équivoques
les Indes ont assez sans ça de pendeloques
l'écu de vair ou d'or ne dure qu'un matin
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