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Cent mille milliards de poèmes
Le vieux marin breton de tabac prit sa prise
pour consommer un thé puis des petits gâteaux
la critique lucide aperçoit ce qu'il vise
et fermentent de même et les cuirs et les peaux
On était bien surpris par cette plaine grise
les gauchos dans la plaine agitaient leurs drapeaux
l'un et l'autre ont raison non la foule imprécise
quand les grêlons fin mars mitraillent les bateaux
Le brave a beau crier ah cré nom saperlotte
on sale le requin on fume à l'échalotte
lorsqu'il voit la gadoue il cherche le purin
On regrette à la fin les agrestes bicoques
grignoter des bretzels distrait bien des colloques
si l'Europe le veut l'Europe ou son destin
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