|
Cent mille milliards de poèmes
Le vieux marin breton de tabac prit sa prise
pour déplaire au profane aussi bien qu'aux idiots
il se penche et alors à sa grande surprise
il donne à la tribu des cris aux sens nouveaux
Souvenez-vous amis de ces îles de Frise
qui se plaît à flouer de pauvres provinciaux
un frère même bas est la part indécise
lorsqu'on voyait au loin flamber les arbrisseaux
Devant la boue urbaine on retrousse sa cotte
aventures on eut qui s'y pique s'y frotte
lorsqu'il voit la gadoue il cherche le purin
On regrette à la fin les agrestes bicoques
on transporte et le marbre et débris et défroques
la gémellité vraie accuse son destin
|