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Cent mille milliards de poèmes
Le vieux marin breton de tabac prit sa prise
pour déplaire au profane aussi bien qu'aux idiots
sur l'antique bahut il choisit sa cerise
il donne à la tribu des cris aux sens nouveaux
Je me souviens encor de cette heure exeuquise
les gauchos dans la plaine agitaient leurs drapeaux
de la mort on vous greffe une orde bâtardise
la mite a grignoté tissu os et rideaux
Du pôle à Rosario fait une belle trotte
gratter le parchemin deviendra sa marotte
les croque-morts sont là pour se mettre au turbin
Ne fallait pas si loin agiter ses breloques
on mettait sans façon ses plus infectes loques
mais rien ne vaut grillé le morceau de boudin
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